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by Les Ducs

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Giton Ronchon
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Giton Ronchon Un groupe tout simplement mythique. Des textes fantastiques mêlés à une musique efficace : qu'attendez-vous ? Favorite track: Les petites fleurs.
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1.
Sisyphus 04:32
Tu m'ouvris les bras comme celle Qui m'offrit le ticket pour Terre Moi boudiné vermicelle Dans un bol de soupe placentaire La rue à l'unique réverbère Au bout criez pour les risettes Premier de cordée, pas volontaire Aux crèmes de beauté pour midinettes Bon gré, mal gré, j'aime le souffle Glissé en moi, rocher Qu'à remonter tu t'essouffles Sisyphus in vitae J'te vois nous mettre main dans la main Comme une copine entremetteuse Qui pouffe et rougit des câlins Et nous fait croire, ouh la menteuse ! Qu'on est unique et pas vulgaire Quand nous galvaudons "je t'aime" Qui justifie une ou deux glaires Quand on dit poétiquement qu'on sème Tu nous fait donner le souffle A des poussières de rocher En fiers baiseurs tu te camoufles Sisyphus in vitae Nous mesdames, belles coloquintes Et nous messieurs donnant l'étreinte C'est notre petit cœur point oisif Qui fut, vous l'admîtes, décisif J'te vois m'astiquer l'ego Caresser l'auto-satisfecit A m'dire "je n'suis pas un gogo" Table aux sourires où tu m'invites Une somme de jours en jeu de briques Dont je cherche la combinaison Les assemblant jusqu'à l'attique Où n'sont pas les réponses aux questions Si je roule à bout de souffle Au pied de la pente, moi, rocher Tes mains chaudes me remmitouflent Sisyphus in vitae Mais soudain je n'te ressens plus Tu m'laisses dans le noir, mauvaise mère A tâtons dans l'inconnu Y'aurait bien qu'une petite lumière… Et tu m'ouvres les bras comme celle Qui m'offre le ticket pour Terre Moi, boudiné vermicelle Dans un bol de soupe placentaire Au sein de 3+3 conifères Où seul je voudrais finir poussière Tu resterais ma reine, mon calife A moi, l'ermite des six ifs
2.
Lance à la main, grecs demi-dieux Pin pon pin hauts sur leur échelle Décroche-minets soldats du feu Des parfaits gendres en modèle Ma mère vaut pas moins qu'la leur, j'en ai soupé des honneurs A ceux qui m'empêchent d'escroquer c'te fumier d'assureur Bon pied bon œil pour fourguer les calendriers Mais j'aime ni l'temps qui passe ni les casernes dans la cuisine de ma mémé En rang pour la lutte des classes Un Komintern pour CM2 Marteaux à l'instruction des masses Cloche de rentrée des morveux Enseignants par dépit, comme Dracula s'font porter pâles Enseignants trop cuits au grill d'l'éducation nationale Normal de pondre une ribambelle sans ambition Quand on met tant d'entrain à faire des cours sur le manque de vocation Pour que le torchecul passe Les sirènes n'en veulent pas qu'à Ulysse Y'a pas qu'sur celles des veneurs Qu'il faut tirer la chasse Musiciens têtes de chiens Fausse note to be cool ou mélancolique Ecorchés sauf des deux mains Pour patauger dans la colique Y' a pas qu' Shopi et Bénabar en poubelle de bistro Aux franges en rideau d'lupanar pour plaire aux gens mûrs intellos Vendent leur avis dont personne veut en se tapant des bovidés Inconnus, connus, connasses pour vivre heureux vivent cachets Je suis atteint d'une forme de sardouserie latente Car à chercher des poux j'ai la démarche lente Mais je me vangoghiserai plutôt que d'entendre encore Le royaume des sirènes qui tinte de tout ses cors Sonnette d'entrée des docteurs Knock Serment d'hypocrite en servitude Pour hypocondriaquer les vioques N'ont pas besoin de dix ans d'études Une cure mensuelle ma chère car vous avez bobo derrière Une trithérapie pour soigner les gaz de vos viscères Mais c'est indécent de toucher à médecin Sûr de prendre une claque par ceux qui ont peur de se porter bien
3.
Imaginons qu'on nous mette A dîner avec un squelette Nous inviter à prendre un ver Est bien la seule chose qu'il puisse faire Nul besoin de traduction D'un dico de compassion Pour ouïr de cette histoire de tandem La version du chrysanthème Pour lui pas de messe en latin Quand on toussotte à la Toussaint Sous perfusion dans un vase Pour honorer une boîte de gaz N'a pas contresigné bourgeon Son contrat d'immolation A notre égard on saisit donc sans problème L'aversion du chrysanthème
4.
Il était une fois... j'emmenais mes pieds sur les sentiers battus Qui avaient donc beaucoup souffert foulés par des pieds qui puent Quand soudain j'entends une voix qui me parfume les naseaux Lançant à mon nez hagard une plainte dure comme un noyau "Comment donner un joli fruit ? Changer en ayant la mue gaie ?" Me dit une fleur de cerisier toute prête à se suicider Elle dit : "Je suis du syndicat du droit des fleurs oppressées par le doigt de l'homme Regardez un peu ces missives que je reçois chaque jour par tonnes Que faire de tout ce mal-être? Ecoutez de ce matin les dernières lettres :" Dans le parterre où nous sommes nées c'est l'heure du vaporisateur Le bras armé du jardinier nous bassine d'engrais de terreur Nous pousse au cul à la potasse et encore d'autres kicks in the ass Celle qui n' pousse pas droit, au couperet du sécateur passe Il nous dépote, gaze et expérimente D'une eugénique colère pour les couleurs qui lui chantent Puisse-t-il stopper de nous triturer le pistil, juste pour le style Et quand il échoue arrêter de nous traiter de sales pétales Passées à la tondeuse pour rentrer dans le rang Contrôle de naissance des bourgeons qui nous glace les sangs Laissant les sentiments sans mentir à peau de fleur Quand arrivent sur une bossa les sabots de ce voyeur Certaines d'entre nous n'ont pas le droit de cité Surtout pas celui de grandir dans les allées Allez donc ! une de plus qui rejoint la prochaine gerbe Pour les cages à lapins, destination de la mauvaise herbe Etonnant le matin quand nous ouvrons l'opercule Etonnant comme la joie dans ses yeux circule Ne sachant voir dans nos larmes en rosée Que nous lui rendons la beauté qu'il n'a su nous donner La pensée vaut qu'on l'effleure Et que l'on arrête sur l'heure Le génocide des petites fleurs Il arrive parfois qu'il tombe en amour Se plante devant une belle plante et la tiédeur de ses atours Lui alors si proche de nous, lui comme nous que la tige agite Il lui sifflote Sidney Bechet en torturant une marguerite Au nom de la prose il arrivera à l'effeuiller Elle aussi qui sa fleur, du mal, aura à garder Cette guerre de position n'est autre qu'une vraie gageure L'amour est un combat et il n'y a pas vingt culs pour vingt cœurs Le "oui" blanc meringué plane par-dessus nos têtes Car pour demander sa main une fois de plus c'est nous que son bras guette Il semble qu'il faille pour la tenter jusqu'au temps T Nous inscrire sur la déjà longue liste des étêtées Pour tromper son odeur en tartines de leurres pressées Mais la valeur n'attend pas le nombre des azalées Paul n' Isa en bulbe dans la serre, premiers pucerons Le chou puis la rose de force à la maternelle action Il a mis, solitaires, dans ce verre en forme de salon Lui-même tuteur et une sœur coupée de ses horizons Narcisse gardant pour lui seul le miroir de ce teint diaphane Ne savait-il que sans sa sève dans ce mouroir elle fane ? On coupe le cou aux coucous On serre la quille aux jonquilles On met des avoines aux pivoines On professe aux tournesols Divin envol pas pour les lys On enchaîne les églantines On dit « Bon Dieu » aux iris Tu quoque myosotis On file le bourdon aux mourons On flingue l’aïeul du glaïeul Kein weiß mehr pour les edelweiss On offense les mufliers On met à l’amende la lavande On carnage les perce-neige « C’n’est rien Pierre » dit l’anémone On glisse out les glycines On éteint les nénuphars On pose ses pas sur les pâquerettes On colle des beignes aux bégonias Le mors pour les centaurées On appuie sur les boutons d’or On fait la cène aux cyclamens On sonne l’hallali aux lilas La pension des Mimosas On cause des ennuis aux soucis On fait que s’use la gentiane On dit « magne-toi » au magnolia Gros dodo sur rhododendrons On Nounours et Pimprenelle On recule sur les renoncules On donne des bleus aux bleuets Ulysse parti, tant pis Circé On coupe la chique aux colchiques On mange les Phèdre des pissenlits Le doigt dans l’œil aux œillets On prit le vert de la primevère On Danièle Evenou la pervenche Je m’sens bien, pourquoi pavot ? On donne pas la main aux humains On chauffe le thé au jasmin On met des mandales aux dahlias De la tension aux hortensias On vomit les gerberas Quê-quête pour la monnaie du Pape On prend le col au colza On est content campanule On violente les violettes On esquinte les hyacinthes On se repose sur les lauriers La coqueluche aux coquelicots On arrache la lippe des tulipes Bardadam aux camélias On les « assa » mais qu'a pu' « cine » On dit « gros Bouddha » au lotus Pas d’hanami pour l’ammi Que c’est triste on met l’ancolie On fait blocus face aux crocus Hypocrite ce pétunia On sauvageonne les orchidées On coffre-fort l’azurite Pas de biscuit pour l’hibiscus On agite les sagittaires Pas de « je t’aime » aux chrysanthèmes Tous les ch’mins n’mènent pas aux arums
5.
Toutes les chansons commencent par 1,2,3,4 Puis se concluent gentiment après 2, 3 quatrains Toutes les chansons commencent par 1,2,3,4 Et celle-ci suit la mesure d'après 2, 3 catins Monsieur le député qui sort de sa suite Aurait donc l'habitude de vivre comme un ascète En état d'ire contre hétaïres, les carottes sont cuites Fini les prospérités du vice qui font recette Or si c'est bien le porte-parole qui fait le tapin C'est son gouvernement qui le vêt d'un habit neuf De même du maqu' à dames pour filles et gars debout au coin On demande moins souvent la cage pour la poule que pour son œuf Monsieur le député est certain de penser d'eux Et d'elles qu'ils sont brigands car nos enfants ils obscurcissent Il confond putatif et fille de joie chev'lue pour deux Un monde sans eux est réel comme un plat de lentilles sans saucisse Mais Monsieur le député s'est foulé la narcisse Rêvant poste hérité pour la morale qu'il nous octroie Voyant gloire à Faure chez Lachaise est devenu rouge cassis Depuis quête conne essence à nos yeux que la caméra troua
6.
Vous les filles de la nuit Que faites-vous dans ces rues Dans ces hôtels maudits Sur ces lits défendus Vous les filles sans nom Qu'attendez-vous le soir A la lueur des néons Sans doute un peu d'espoir Vos visages sont si tristes Vos corps sont si beaux La vie n'est qu'un supplice La vie n'est qu'un fardeau Chaque fois que l'amour Piétine votre corps Votre âme crie au secours Votre coeur pleure Vous les filles de la nuit Que faites-vous dans ces rues Parfois on vous maudit On vous crache dessus Vous les filles perdues Pour quelqu' argent seulement Vous prêtez votre cul A ce monde ignorant Des milliers de baisers S'acharnent sur votre corps Souvent trop fatigué Et qui se meurt encore Puis on vous caresse On vous cajole un peu Un regard de tristesse Enveloppe vos yeux Vous ces dames les putains Que faites-vous dans ces rues Du soir au matin Vous vengez les cocus Alors d'un geste lourd Vous ramassez le fruit Le fruit de ces amours Tristes amours d'une nuit Vous ces dames de l'ombre Que faites-vous à minuit Dans ces p'tites rues trop sombres Dans ces hôtels maudits Vous ces dames qu'on oublie Qu'attendez-vous ce soir L'obscurité trahit vos rêves illusoires
7.
A la mémoire d’anciens guerriers Au nom de leurs nombreuses médailles Qu’ils aient été ou non bouchers Lors des dernières grandes ripailles A la mémoire de ceux perdus De ceux qui restent tant bien que mal On leur adresse un p’tit salut Puis on s’arrose les amygdales A la mémoire des pourquoi Qui ont bâti toutes ces statues Des dates que l’on oublie déjà Une fois tourné le coin de la rue A notre mémoire, notre fierté Celle qui a dit en jurant Que jamais sa flamme ne s’éteindrait A notre mémoire, notre fierté Celle-là même qui a juré Sur les cendres des flammes d’avant A la mémoire de nos voisins A qui nous sonnons l’Angélus Mais sans le mot, mais sans la main Qu’y gagnerait-on en sus ? A la mémoire de ces gens loin Tous plus ou moins anonymes Ils tombent on ne sait plus très bien Dans un gouffre ou dans un abîme A la mémoire de leurs discordes Dont on dit qu’elles sont bien puériles De douce suffisance on les borde Aux manières d’un père trop viril A notre mémoire, un jour viendra Pourvu qu’il nous vienne assez tôt Ce jour béni où l’on pourra Rejoindre nos aînés au poteau Que le passé de nouveau pérore Puisqu’on le laisse parader Que tel ou tel dieu que chacun implore Soit un snobinard ennuagé Qui laissera dans ce jeu de pétanque La Terre devenir un cochonnet Entre nos mains auxquelles il manque D’avoir une partie à rejouer
8.
31 05:18
Mon nombril est le vestige Du point d'interrogation Posé sur mon beuge de poupon Et gommé à coups de biges Archéologue mais pas cuistre J'époussette mon galure Pour mettre aux trouvailles de l'allure Et les noter sur le registre Oh oui ! les appliquées maths ! De mes fouilles un autre site J'ai compris que chiffrer m'excite A tout dire je suis pro-stats Je suis prêt et de loin Sous ma cuculle j'avance en verstes Décembre, mon Titi, voici ton Sylvestre Je suis sur mon 31 Mon pays je t'attends Depuis le 30ème dessous Amène dessous d'bras et deux sous Dans tes poches en venant Pour fabriquer l'ascenseur Où nous monterons tous Des sièges tu ôteras les housses Pour tous nos postérieurs Mon pays je t'entends Vanter le labeur pour la soupe Et puis peigner ta houppe A l'abri du vent Demande aux jardiniers d'ouvrir la grille des jardins Offre-moi donc un verre Et n'aie plus peur pour tes filles C'est avec mes guenilles Que mon pays je suis sur mon 31 Mon cœur je t'attends Je t'ai ouvert l'aorte Vois comment je t'exhorte A t'y planter tes dents Avec un pied de biche Je fais sauter ton verrou Sans même savoir vers où Mène ta viande à gribiche Mon cœur je t'entends Passant, faire les cent pas Parfois me chanter du papa Que j'écoute questionnant Attila reprends tes Huns Qu'as-tu bâti là sur mes plaines ? Mais reste, j'aime ton cheval, son haleine Mon cœur, je suis sur mon 31 Ma mort je t'attends Ta tente est plantée Dans mon âme reposée Latente, quand tu le sens Ramène ton duvet Et une petite chandelle Que même coupés du ciel On puisse jouer aux osselets Ma mort je t'entends Etre un comptable sûr Lister sur la facture Mes achats de vivants Les yeux dans les mains Que je gante ma galante Pour ton service après-vente Ma mort je suis sur mon 31
9.
Du quai laquais qui demande l'aumône pour le repos de son âme, ou quand le quai quête S'arrachent la peau De leurs doigts sangsues Baignent dans mes flaques d'eau Sans craindre d'être vus Promesses de retour Sur mon dos donnés Eh, Johnny va-t-en guerre M'aurais-tu oublié ? Partent en sourire Vers leur grande bouffée d'air L'iode fait réussir A digérer l'amer De leur front dégarni N' reviennent que leurs gamins La grange a moisi Plus personne pour faire le foin Elle ôte de mon échine Les quelques grammes du poids De son ombre de Chine Qui cherche maman, papa T'ai servi de marche Et la nuit t'a gobée En féroce matriarche Anita où sont tes pieds ? Allez d'accord OK Chef siffle encore et stoppe Ce toqué hoquet de quai Qui vomit, interlope, A chaque secousse Un de mes souvenirs Moi qui tête sur ma mousse Vais pour longtemps dormir Le futur employé Qui prendra ma relève Tout neuf, frais diplômé Autodafera mes archives Et quand il aura fini Son job de piédestal On lui dira lui aussi De beurrer son penthotal
10.
Chez M'sieur l'abbé c'est pas pareil Faut travailler religieusement Chez lui ça manque un peu de soleil Ca sent la cire et les gants blancs Tous les saints sont en porcelaine Sertis d'or et de satin Moi je suis mal payé mais quelle veine Le tronc du pauvre est toujours plein Chez l'avocat c'est pas pareil Y a du drôle de mobilier Il a fait sa place au soleil A force de le supprimer C'est pas que je sois pour la justice C'est pas qu' j'aime bien la société Mais du moins s'il y a d' l'injustice J'aimerais parfois en profiter Chez M'sieur Christian c'est pas pareil C'est un artiste de talent Qui aime bien croquer des bouts d' soleil qui aime bien croquer des p'tits enfants Y a du taffetas autour des lustres C'est bizarre mais c'est envoûtant Puis avec moi c'est pas un rustre Il me fait participer souvent. Tandis que chez moi tout est pareil Quand on est laveur de carreaux On ne fait sa place au soleil Que l'été quand le ciel est beau Derrière mes vitres je m'installe braquant mon regard sur l'infini J'voudrais décrocher une étoile Pour la faire luire toute une nuit.
11.
Ouverture en Do Majeur (Où vertu ? En doigt majeur) Est-ce possible sensibles peaux de s'entre-trouer le dos ? Des flèches dans la cible, la peau L’appeau siffle une rime, je marque l’arrêt... Le trait se dessine vers la cime, vers quoi ? Ma gueule ? Touché ! Sont-ils ou suis-je de trop ? La clameur jaillit du troupeau Je ne suis qu’un oiseau, seul, avec un trou dans la peau
12.
Je suis l'homme serin que l'on n'met pas en cage Ni fils du Mâlin, ni bâtard d'un mage Rien qu'à mon âge l'inutile reste mon quotidien Poupouner plumage, pas tous les matins Fi d'un vil ramage, Renard ou Ysengrain D'eux d'aucun, je ne porte le visage Collaborer au décalage Et coucher avec St Glinglin Sans même chercher à l'essaimage Pour ça serai-je tondu demain ? Ma capillosité de paume vaut bien Je vous l'avoue un vernissage Un psaume à lui tout seul ce crin Qui mérite une statue en hommage Dès potron-minet le turbin Poltron-moineau quant à l'appât du grain Mon nid est trop doux sarcophage Pour m'envoler vers mon gavage Finiront-ils par être sage ? Qui paie le blé des piafs de passage ? Indignation à brûle-pourpoint Des obsédés du gagne-pain On n'surine pas l'homme serin Ni n'le seringue au gaz sarin En plumard, peinard, il flotte sur un monde Qui, sûr, ne s'ra pas sur ses reins La télé-pythie m'envisage Comme une nouille dans le potage Or j'n'ai cure d'aucun courrier divin Vois Mercure mon sourire chafouin Les mots drosophiles pur purin M'aident au transit de l'intestin Il ne laisse pas mon œsophage Les pommes d'Adam y faire barrage Au frais au-dessus du gratin Le monde est une tarte au fromage Qui cuit-cuit thermostat baratin En four sans auto-nettoyage J'picore les poux idéaux-phages Qui grattent la tête et rendent chagrin Aux gosses pour qu'ils défassent leurs bagages Vendent l'os de seiche à pleines mains Un p'tit persiflage, quelquefois du vin J'sifflote en dépannage, moralistes à jeun Du fer gardez loin mon fut', z'êtes au repassage Quelques "bornes-années", p'têt' moins, jusqu'au grand virage D'ici vieux, gamins, suivez cet adage "Bile au garage, aimez-vous comme des lapins"
13.
Goéland 07:02
Insistants commensaux étaient les horodateurs Pressants, jamais un seul ne me rendait la même heure Alors auprès duquel prendre un ticket ? Me demandais-je en cherchant ma monnaie "Tout est en pièces" j'ironisais à propos A celles grises de ma maison je tournais même le dos Dans cinq secondes je serai goéland Pour voir la merde d'en-haut plutôt que du dedans Le sujet à présent se futurera au passé Les boulevards des allongés sont pleins d'imparfaits Aucune omelette en poêle sur le feu jamais ne se recommence Non comme disent les baveux pour la rime avec "seconde chance" Un chou qui suinte dans sa marmite Mon cœur en garde royal dans sa guérite Dans quatre secondes je serai goéland Pour voir la merde d'en-haut plutôt que du dedans La plaine vide de sol sous moi Est celle des yeux d'un chat siamois Aux pupilles dilatées qui sont les portes Pour tirer le loquet derrière soi au nez des amours mortes Faire des années sombres des embruns Voilà comment il faut se donner un nouveau teint Dans trois secondes je serai goéland Verrai la merde d'en-haut plutôt que du dedans Pour enflammer le ciel il faut descendre à terre J'emmène mes doggy-bags dans mon coffre arrière Remplis de mes tant pis comme pollution Trions pour les futures générations Pas de honte à ce que ça nous soulage Moi le premier ça me reposera le vent du large Dans deux secondes je serai goéland Verrai la merde d'en-haut plutôt que du dedans Cette fille à serpolette, cette paysanne Me fait le suranné coup de la panne Pour me fucker sur la banquette Sur mon chemin, dans sa charrette Bien sûr salin et non salaud Ce que j'ai pu vous jeter à la figure de guano Dans une seconde je serai goéland Pour voir la merde d'en-haut plutôt que du dedans J'embrasse de mes ailes de géant Ce bout de caillou, je rends les gants De mes plumes je plane tout de go, mais lent Pour voir la mer d'en-haut, élégant
14.
15.
Tout juste débarqué Nouvel habitant de la ville Tout déjà incrusté Je suis décidé De poignées de main En coups de téléphone choisis je sors Et je me fais des amis De la boîte de nuit au club de sport Dansons, jouons, en rond Cotillons, ballons, nous aimons Dansons, jouons, en rond Nous aimons bien berner les... L'illusion est totale Mes doigts deviennent des tentacules Et m'élèvent sans mal La cité s'évanouit tant je l'accule Tous s'agenouillent Quand j'leur paie un coup chez Lulu Je charge encore une douille Bientôt je serai leur nouvel élu Dansez, jouez pour moi Chantez et fêtez moi Ecoutez, élisez-moi Tout ça… pour moi Mais après quelques années Quelques leçons d'histoire apprises Et quelques détails négligés J'ai un peu relâché mon emprise Croix de Lorraine, bouton rosé J'n'ai pas bien suivi la brise Mon foie confit stigmatisé Court et court en Cour d'Assises Pour des affaires de jeunesse De mauvaise passe dans les bas-fonds Je regrette ma chère vieillesse D'avoir emprunté vos fonds Mais vous savez qu'on a besoin Pour construire à Ibiza De toute l'aide de son prochain J'pensais que vous aviez compris ça Vous êtes bien injustes Mes très chers administrés D'envoyer médailles au buste Ces décatis séniles pour me juger Maintenant ils sont chez moi Mon fauteuil est menacé Je vois des grilles et des parois Ils en veulent à ma liberté Mais... j'ai l'immunité !

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released April 1, 2010

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Les Ducs Saint Ours, France

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