1. |
Le fils de Satan
05:03
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C’est moi le bougre du village
Celui que l’on montre du doigt
Celui qui sent un peu l’sauvage
Car il paraît qu’j’n’ai pas la foi
Je vis là-bas dans ma chaumière
Isolé des honnêtes gens
Dans le p’tit bois dit de l’enfer
Je suis le fils de Satan
Je n’ai jamais connu ma mère
Une gueuse trop bien pour rester là
Qu’a mis les bouts un soir d’hiver
Elle ne supportait pas le froid
J’ai grandi près de mon père
Un ivrogne, un bon à rien
Qui m’a élevé à sa manière
Mais c’était moi le gagne-pain
C’est moi le bougre du village
Celui que l’on montre du doigt
Celui qui n’tourne jamais la page
Celui qui vit comme autrefois
C’est moi le Fils de Satan
Le soir autour des tables
Parmi les cartes et le vin blanc
On parle de moi, on parle du diable
C’est moi le fantôme du pays
Celui qui fait peur aux enfants
Celui qui hante toutes les nuits
Les belles demeures de ces braves gens
Mes yeux se ferment sur des remords
Je m’endors lentement
Je m’endors sur mon sort
Je suis le Fils de Satan
Refrain
Quand je descends dans mon village
Pour y chercher de vrais humains
Les gens se renferment dans leur cage
Injurent mon nom tels des païens
Je redescends dans ma misère
Le cœur honteux, banni, trompé
Dans le p’tit bois dit de l’enfer
J’y retrouve ma liberté
Refrain
C’est moi le bougre de leur village
Celui qu’ils montrent de leur doigt
J’ignore tout, même leur langage
Il paraîtrait qu’j’n’ai pas la foi
Je me sens bien dans ma tanière
J’oublie leur honte, j’oublie leur jeu
Je vis heureux dans ma misère
Je vis heureux, je vis heureux
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2. |
La belle de nuit
03:22
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La Belle de nuit n’a plus vingt ans,
La Belle de nuit n’a plus vingt ans,
La Belle de nuit est seule ce soir
Pour compagnon un vieux miroir.
Sur son visage si mal vieilli,
Sur son visage trop vite vieilli,
Des rides sauvages viennent humilier
Cette peau si tendre trop mal aimée.
Ses mains tremblantes soigneusement,
Ses mains tremblantes furtivement,
Caressent en vain ses cheveux gris,
Tu es cruelle maudite vie.
La Belle de nuit n’a plus vingt ans,
La Belle de nuit n’a plus vingt ans,
La Belle de nuit ce soir a peur,
Des regrets hantent son cœur.
Sur sa joue coule lentement,
Sur sa joue coule amèrement,
Larmes de remords pour un pardon,
Larmes d’injures pour trahison.
La Belle de nuit a tout perdu,
La Belle de nuit a tout perdu,
La Belle de nuit n’a pas triché,
Sans doute n’a-t-elle pas su jouer.
La belle de nuit n'a plus vingt ans
La belle de nuit n'a plus vingt ans
Faut-il survivre avec présent?
Faut-il garder un peu d'amour
Pour le restant de ses vieux jours?
Il est trop court, trop court le temps,
Il passe si vite, si vite le temps,
Belles illusions allez mourir
Au fond de l’âme qui sait souffrir.
La Belle de nuit n’a plus vingt ans,
La Belle de nuit n’a plus vingt ans,
La Belle de nuit ce soir maudit
Ce vieux miroir qui l’a trahie.
La belle de nuit n'a plus vingt ans (x3)
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3. |
La blouse de l'étudiant
04:38
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Tout frais sorti du lycée
Depuis septembre j’ai mon appart’
J’me teins les ch’veux en argenté
Finis les repas à l’eau plate
Aux mégas-fêtes délirantes
J’traque de belles plantes débutantes
Un chihuahua dans leur ventre
Et tout ça finit dans mon antre
Refrain
Car moi je suis étudiant à la Fac
Je suis pas un con, j’ai eu mon Bac
Car moi je suis étudiant à la Fac
Et même que mon prénom à moi c’est : Jean-Marc
J’donne l’obole aux Tibétains
J’lis le Monde tous les matins
Je manif’ à cent contre un
Aux côtés d’mes potes cubains
J’ai compris l’dernier Godard
Même toutes les paroles de Cantat
Je rêve de Madagascar
Mais on m’conseille les Pays-Bas
Au carnaval je m’amuse
J’lance des ?ufs depuis le bar
C’est le bon jour, si je n’m’abuse
Boire, être un lascar
Car moi je suis étudiant à la Fac
Ouh la police ! ouh les matraques !
Car moi je suis étudiant à la Fac
Et même que mon prénom à moi c’est : Jean-Marc
J’crie “ famine s’étend trop vite ”
J’gueule aussi “ Legalise it ”
Au football c’est que des kékés
Mais j’me rase le crâne le 12 juillet
Sans réfléchir aux conséquences
Je parade, je colle, je fiche
Sans faire appel à ma conscience
Avec Ras l’Fion je m’affiche
Je veux renter à la Fa-Fac...(ad lib)
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4. |
Noyé
05:46
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Je ne peux plus nager
Éviter d'être noyé est une idée
Mais où est le gué
Je ne sens plus mes pieds
Je suis crevé
Le cœur à terre et mes lourds rêves brisés
Mais il n'est pas encore l'heure
D'être ici ou ailleurs
Ma dernière flamme
Le ballet aquatique des sphères qui s'échappent
Les lueurs de surface sont calmes malgré mon passage
Il rêve là-bas, attendez-moi
Juste attendre que je m'éloigne
Juste attendre que toi tu t'éloignes
Il y a ce rêve, celui où tu arrives
Et moi qui reste seul sur cette rive
Au milieu de mes songes, de mes mensonges
A attendre que ces vagues d'acier nous lacèrent
Sous ce soleil qui nous brûle, nous mord
Sous ce soleil qui nous brûle, nous mord
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5. |
Dans la peau d'Anita
02:02
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Quel est cet aveuglant éclat
Qui noircit le ciel,
Raréfie l'air ?
1,2,3, sans fermer les yeux
1,2,3, je ne vous vois pas
1,2,3, en fermant les jeux
Maman ? Papa ?
Je sens une froide chaleur
Qui s'étale
Qui me glace et m'assèche
Je me réchauffe à ma flamme
Me rafraîchit à mon souffle
En attendant les nouvelles heures
Qui m'apporteront leur tiédeur
Le soleil même est mon ennemi
Vite, vite
Que meure le crépuscule
Quel rêve m' attend
Que je veux sombre
Pour oublier
Les lumières assassines
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6. |
Anita 1
03:28
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Elle crève sous un soleil d'acier
A Berlin comme à Paris c'est l'été, sale été
Pour arracher une mie, un peu de lait
Elle attend comme ceux de devant l'ont fait
Elle rêve aux danses, à l'accordéon
Qu'elle aimerait bien savourer un peu
Quand ça ira mieux les bals seront légion
Elle y trouvera bien un amant ou deux
Anita, elle attend
Elle crève sous un soleil moqueur
Lui peut se coucher après la dernière heure
Les pas qui rythment les nuits tombées
Sont plus lourds que les siens sur les pavés
Elle rêve d'inconnus paysages
Qu'elle s'invente être des pays sages
Quand elle aura plus que l'âme pour voyager
Lequel de ces endroits sera le premier ?
Anita, elle attend
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7. |
B.A.
04:48
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Première classe
Salon privé
Petit doigt, petite tasse
On dispute sans penser
De braves gens
D’insécurité
De « Mon cher qui saura,
Ma chère qui saura
Venir nous sauver ? »
Elle arrive au grand galop
Elle débarque avec ses gros sabots
L’ongulée qui s’arrime
La voilà la bêtise anonyme
Seconde classe
Supermarché
Grand caddie, gros miam-miam
On parle sans penser
De tous pourris
D’insécurité
De « Dis-moi qui saura,
Dis-moi qui saura
Venir nous sauver ? »
Elle arrive au grand galop
Elle débarque avec ses gros sabots
L’ongulée qui s’arrime
La voilà la bêtise anonyme
Tous sans classe
Jeu de mots malin ?
Tous sur la grande place
Des lieux communs
Tous similaires
Différence aucune
Jusqu’à six mille sous terre
La planète fosse commune
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8. |
Uiuiuiuiuiuiui
04:13
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Refrain
Mais ne portent-ils pas sur eux
Le bleu qui manque à leurs yeux ?
N'accrochent-ils pas à leurs pochettes
L'étoile déchue de leurs mirettes ?
Ils se démènent pour que l'on danse
Au rythme salsa des contredanses
Un peu plus et les contraventions
Deviennent nos contrats d'intention
"Au nom de la loi je vous embête
Sur ce ton je vous arrête"
Rendre nos vies plus sucrées
C'est l'épine dorsale de leurs idées
Refrain
La nuit en saillants uniformes
Ils veillent à ce que chacun dorme
Comme son voisin en forme unie
Travail, maison, enfant bénit
Leurs amis faire traverser
Vers le plus pimpant des côtés
La berge où l’on a pas besoin
De la gamberge pour aller loin
Refrain
Zélés, sauveront les vois de leurs élus
En coupant la langue de ceux qui ont vus
Enfants sans toit, Nigériens fatigués
Dormez en paix ils vous offrent l’oreiller
La belle image dans nos télés
Récits zéro-hic dans les papiers
Il est vrai qu’il en faut de l’audace
Chasseurs et militaires sont sous la menace
Mais ne portent-ils pas sur eux
Le bleu qui manque à leurs yeux ?
N'accrochent-ils pas à leurs pochettes
L'étoile déchue de leurs mirettes ?
Mais ne portent-ils pas sur eux
Le bleu qui manque à leurs yeux ?
Ne mettent-ils pas dans leurs taloches
La force qui manque dans leurs caboches ?
Mais ne portent-ils pas sur eux
Le bleu qui manque à leurs yeux ?
Ne cherchent-ils pas dans nos aveux
Les mots vacants sous leurs cheveux ?
Mais ne portent-ils pas sur eux
Le bleu qui manque à leurs yeux ?
Ne brassent-ils pas avec leurs mains
Le vent d'entre leurs esgourdins ?
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9. |
Anita 2
03:29
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Elle crève sous un soleil d'hiver
Mais à l'ombre de son étoile comme les autres millions
Elle attend, se pose quelques questions
Elle a un peu la tête qui tourne en rond
Elle rêve à ses pauvres parents
Qui pour elle se font saigner à blanc
Elle ne sait pas où ils sont aujourd'hui
Peut-être à Berlin ou à Paris
Anita, elle attend
Elle crève sous un soleil sans fin
Un à un ils montent au ralenti
Dans ce ventre, dans ce train
Vers l'inconnu en Germanie
Elle rêve à ses futurs enfants
Voudrait ressembler un peu à sa mère
Voir sécher ses robes au vent
Conter des histoires et relire Maupassant
Anita, elle attend
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10. |
Croquemort repentant
03:31
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Je sais plus ce que j'devrais faire
Alors qu'arrive l'heure dernière
Les aiguilles de l'horloge ont percé ma jeunesse
Peut-être qu'on m'accordera une belle messe
Est-ce que j'étais si vieux et con
Quand ils ont volé mon enfant
Dans leur habit rouge brillant
J'avais les yeux trop enfumés
Quand Phoebe a revêtu sa robe ensanglantée
Mon ange désignant du doigt des débris qui traînent
Des souillures qui gisent et qui saignent
Est-ce que j’étais si ignorant
Quand ils ont pillé de mon vivant
Ma tombe et mon serment
Est-ce que j’étais si vieux et con
Quand ils ont violé mon enfant
Alors que j’étais depuis si longtemps
Accroché à ses rêves d’encens
Et si pendue à mon cou elle ment
Elle ment
Les branches ridées se sont remplies une dernière fois
De la rage drainée des yeux d’Athénée
Celle de leur jugement dernier
Qui fera pourrir leur linceul de bois
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11. |
Il est tombé du ciel
04:24
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Il est tombé du ciel
Un orage imprévu
Et un voyage jusqu'alors inconnu
L'a rendue belle tous les jours de la semaine
Car elle est celle qui le fait vaciller
Celle qui chancelle sur ses nuits ondulées
Il est tombé du ciel
Elle n'a envie de rien
Elle n'aimait plus le tango argentin
Ni les chansons qui flanquaient des frissons
Il est tombé du ciel
Près du cœur de la cible
Elle laisse les champs brûlés où elle chantait
D' insensées mélopées
Car elle est celle qui le fait vaciller
Celle qui chancelle sur ses nuits ondulées
Il est tombé du ciel
Un orage imprévu
Et un voyage jusqu'alors inconnu
L'a rendue belle tous les jours de la semaine
Il est tombé du ciel
Elle n'a envie de rien
Elle n'aimait plus le tango argentin
Ni les chansons qui flanquaient des frissons
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12. |
Anita (version russe)
09:30
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Quel est cet aveuglant éclat
Qui noircit le ciel,
Raréfie l'air ?
1,2,3, sans fermer les yeux
1,2,3, je ne vous vois pas
1,2,3, en fermant les jeux
Maman ? Papa ?
Elle crève sous un soleil d'acier
A Berlin comme à Paris c'est l'été, sale été
Pour arracher une mie, un peu de lait
Elle attend comme ceux de devant l'ont fait
Elle rêve aux danses, à l'accordéon
Qu'elle aimerait bien savourer un peu
Quand ça ira mieux les bals seront légion
Elle y trouvera bien un amant ou deux
Anita, elle attend
Elle crève sous un soleil moqueur
Lui peut se coucher après la dernière heure
Les pas qui rythment les nuits tombées
Sont plus lourds que les siens sur les pavés
Elle rêve d'inconnus paysages
Qu'elle s'invente être des pays sages
Quand elle aura plus que l'âme pour voyager
Lequel de ces endroits sera le premier ?
Anita, elle attend
Je sens une froide chaleur
Qui s'étale
Qui me glace et m'assèche
Je me réchauffe à ma flamme
Me rafraîchit à mon souffle
En attendant les nouvelles heures
Qui m'apporteront leur tiédeur
Elle crève sous un soleil d'hiver
Mais à l'ombre de son étoile comme les autres millions
Elle attend, se pose quelques questions
Elle a un peu la tête qui tourne en rond
Elle rêve à ses pauvres parents
Qui pour elle se font saigner à blanc
Elle ne sait pas où ils sont aujourd'hui
Peut-être à Berlin ou à Paris
Anita, elle attend
Elle crève sous un soleil sans fin
Un à un ils montent au ralenti
Dans ce ventre, dans ce train
Vers l'inconnu en Germanie
Elle rêve à ses futurs enfants
Voudrait ressembler un peu à sa mère
Voir sécher ses robes au vent
Conter des histoires et relire Maupassant
Anita, elle attend
Le soleil même est mon ennemi
Vite, vite
Que meure le crépuscule
Quel rêve m' attend
Que je veux sombre
Pour oublier
Les lumières assassines
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